GUADELOUPE / LES SAINTES ET BASSE-TERRE Janvier 2021 (Par Fabrizio C.)
« On part ou on ne part pas ? »
Tellement d’informations contradictoires et de directives préfectorales qui changeaient tous les jours que c’était vraiment difficile de prendre une décision.
Rassuré par l’optimisme de notre président Romain et l’organisation chirurgicale de Denis, de mon côté je me suis dit que même confiné c’était préférable de rester au soleil que sous le spleen parisien !
Heureusement que la plupart a pensé la même chose et ainsi nous avons pu partir.
Le débarquement de l’avion a été lent, le trafic dense, l’angoisse de rater le dernier bateau intense mais nous fûmes inarrêtables et plus rien ne pouvait nous empêcher d’arriver aux Saintes, sous un magique coucher de soleil.
Une fois là-bas nous nous sommes dispatchés dans une très belle et grande maison, nous avons défait nos valises et avons pu aller dîner… dans un restaurant.
Un vrai restaurant, qui l’aurait dit, c’est incroyable comme on savoure les petites choses quand nous en sommes privés !
Le lendemain au réveil on se sentait tous au paradis, la vue de la maison donnant sur la baie était superbe et après un copieux petit déjeuner nous étions prêts pour explorer les fonds marins des Saintes.
Nous avons plongé pendant cinq jours dans de véritables jardins japonais composés par une variété de coraux colorés, des forêts de gorgones et des éponges gigantesques en excellent état de santé.
Des poissons coffres, des diodons de tout genre, des langoustes, des murènes, des thazards, des chevaliers mouchetés et une infinité d’autres poissons nous accompagnaient au quotidien.
L’image de Romain entouré par des antenaires restera gravée dans les souvenirs de tous !
Personnellement je dois énormément à Serge qui m’a préparé et formé pour mon N2 et qui après a été un binôme instructif, bienveillant et drôle.
C’est grâce à sa formation que j’ai pu visiter le Sec Pâté. Un sec rocheux situé dans le canal des Saintes, composé par trois pitons, le plus haut à – 14 mètres, le dernier à – 38 mètres, qui remontent d’une profondeur de 150 mètres avec des tombants vertigineux.
Une plongée marquée par le passage de deux tortues très sociables, immergées dans une eau limpide, entourées d’une faune exceptionnelle avec des coraux et gorgones à profusion.
Ce séjour m’a permis de faire des rencontres d’exception tant sous l’eau qu’en dehors avec des compagnons de voyage très aimables qui m’ont appris énormément de choses sur la biologie marine et avec lesquels je me suis senti vraiment en famille.
Chers amis, vous préparer des cannelloni c’était la moindre des choses !
Après cinq jours dans le paradis des Saintes le rêve s’est prolongé en terre de Pascalou chez qui nous avons fait une étape rapide pour une pause-café et pour goûter les renommés « Tourment d’Amour ». Délicieux !
Pascalou a été d’une gentillesse sans nom et d’un accueil qui donne envie de déménager en Guadeloupe. Il nous a montré sans cesse plein de choses sous l’eau et nous a appris un vocabulaire guadeloupéen dont, en tant qu’étranger, il vaut mieux que je n’en abuse pas, sinon plus personne ne me comprendra !
Une indispensable étape à la fabrique de Rhum Bologne est obligée, avant d’atterrir dans notre nouveau foyer pour les trois dernières nuits.
Nous avons logé dans une ancienne caféière reconvertie en chambres d’hôtes avec un goût très raffiné.
Arrivés dans la demeure un couple de parisiens, expatriés du Marais le plus snob, nous attendait à la porte sans nous faire signe d’entrer. Encore un grand merci à Eric d’avoir mis les pieds dans le plat et décoincé les propriétaires qui après, tout en restant assez particuliers, ont été bien plus sympathiques !
Les derniers deux jours nous avons fait nos dernières quatre belles plongées à Bouillante aux portes de la réserve Cousteau avec le club Guadeloupe Plongée Évasion et le très sympathique Piou qui nous a appris plein d’anecdotes enrichissantes.
Lors de ces plongées j’ai touché pour la première fois le fond de 40m dans le site de la pointe Lézarde où nous avons déniché un superbe poisson pierre et nous avons visité l’épave Augustin Fresnel.
Ce cargo de 53 m de long et 9 m de large a été construit à la fin des années 40 au Canada.
Après avoir servi en Méditerranée pour les Phares et Balises il est affecté en 1990 à Pointe-à-Pitre pour assurer l’entretien du balisage de la zone Antilles Guyane.
Il est mis à la retraite en 1994 et après dépollution, coulé comme récif artificiel en juillet 2003 près de l’Anse à la barque, à proximité de Bouillante.
Il est posé sur un fond sableux de 29 mètres. Avec ses 15 cabines et ses coursives extérieures, cette épave est devenue un excellent refuge pour la faune aquatique qui s’est développée à une vitesse exceptionnelle.
Un dernier jour de relax à la piscine suivi par un jacuzzi revigorant a clôturé notre séjour en Basse-Terre.
L’expertise locale de Pascalou jointe à l’organisation magistrale de Denis a rendu ce voyage inoubliable.
Et on se demande encore « on part ou on ne part plus ?! »
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