Pour plonger en sécurité, connais-toi toi-même, surtout en débutant

Pour plonger en sécurité, connais-toi toi-même, surtout en début

Source FFESSM

Chaque année, en début de saison, avril-mai, il y a un pic d’accidents de plongée, plutôt chez les plongeurs confirmés et sur des immersions profondes. De même, on dénote cette année plusieurs accidents chez des débutants à faible profondeur sur des remontées rapides. Un entretien avec la Préfecture Maritime de Méditerranée ce 31 mai dernier, nous fait vous rappeler des conseils de sécurité et des recommandations afin de mieux vous sensibiliser.

La reprise en début de saison, même avec un bon niveau technique, ne cadre pas toujours avec  une bonne forme physique du moment. La restitution de réflexes comportementaux efficaces nécessite quelques plongées de réadaptation. Ainsi, ne plongez-pas, si vous ne le sentez-pas !

  • Vous êtes plongeurs confirmés : Soyez en bonne forme physique, vérifiez votre matériel avant la reprise, adaptez votre plongée aux conditions environnementales du milieu. Réadaptez-vous progressivement à la profondeur, nous ne le dirons jamais assez. Connaissez vos limites et n’oubliez pas de vous hydrater.
  • Vous encadrez un débutant : Surveillez-le bien à faible profondeur et apprenez-lui à gérer sa respiration et sa stabilisation.

L’association de plusieurs facteurs de risque favorise l’accident. Avec quatre domaines de risque : l’humain, le matériel, la technique et l’environnement. Nous sommes dans un milieu à contraintes particulières. Les erreurs de procédure ne sont pas du tout actuellement ce qui prévaut, traduisant la qualité d’enseignement de l’Ecole française de plongée. Environ 80% des plongées sont réalisées en structure et sont donc plutôt bien organisées.

Avec cette reprise de la pratique et la période estivale, prenez en compte vos facteurs de risque individuels, comportementaux et environnementaux. Un accident immérité, en résumant c’est celui qui a respecté son ordinateur et la procédure, mais l’être humain n’est pas considéré comme un  modèle mathématique.  Tous les spécialistes de la décompression le rappellent à juste titre.

  • Pour un individu donné : Excès de poids – Méforme physique et psychique  – Âge senior – Mauvaise hygiène de vie – Perte du conditionnement –  Anomalie médicale.
  • Pour un milieu donné et une procédure donnée : Profondeur/Durée – Fatigue avant la plongée -Effort et  Froid pendant la plongée – Effort après la plongée –  Procédure : vitesse de remontée, plus de 2 plongées/jour, Yoyo…

Quelques chiffres : en moyenne, l’on a 320 accidents de plongée par an avec hospitalisation. Un chiffre assez stable sur 15 ans. Il faut déplorer 15 à 20 décès par an, dont une partie en apnée. Pour environ 3 millions de plongées organisées sur un marché de 400 à 500.000 plongeurs. Le risque d’accident grave est de 1 pour 7 à 10.000 plongées,  davantage si vous plongez en espace lointain. La majorité des accidents survient sur la côte méditerranéenne, principalement l’été, avec un pic avec les grands week-ends  d’avant saison. L’incidence des accidents augmente avec la profondeur et avec l’âge.

Apprendre à gérer sa ventilation ? La panne d’air est un des principaux facteurs accidentogènes, c’est assez paradoxal, car cela ne devrait jamais arriver. Elle est responsable de rupture de palier, remontée rapide, problème en surface. Nous parlons ici surtout de la mauvaise évaluation du stock d’air personnel, de la mauvaise gestion  par rapport au profil de la plongée et aux conditions de plongée. Des conditions qui peuvent changer, du tout au tout, la programmation de votre parcours. Ecoutez bien les consignes de votre Directeur de plongée. L’on apprend et l’on enseigne la réaction à une panne d’air. Il est plus difficile d’apprendre la bonne gestion de votre air disponible, car de nombreux facteurs interviennent.

Imprégnez-vous des conseils de sécurité de l’affiche réalisée conjointement avec le ministère de la Mer et avec le ministère des Sports. Suivez ces recommandations avant, pendant et après la plongée.