Bretagne du sud – Larmor (Par Edouard et Arnaud)

À la gare, Romain, Alex, Ghiles et Édouard embarquent à bord du même train. Déjà en route, enfin, sur les rails, le message du voyage « Colombie 2024 » tombe dans nos boîtes mails. Tout le monde est au taquet, sauf Édouard qui pique du nez après quelques pages d’un roman. Romain essaye de le prévenir, mais les rêves d’Édouard semblent être plus intéressants. “Attention, les garçons, chez PAEC on ne dort jamais” ce sont les mots de notre président Romain !

Nous arrivons à la Gare de Lorient où nous sommes accueillis chaleureusement et nous nous mettons directement dans l’ambiance bretonne.

Après l’installation chez Pascal et l’organisation des voitures pour partir vers le restaurant, il manque déjà un membre du groupe à l’appel… Demi-tour pour récupérer Édouard qui rangeait ses affaires alors que le groupe était déjà en chemin vers le restaurant. Heureusement que Pierre, le chéri de Pascal, s’en est rendu compte et a appelé les gars pour venir le chercher, lui aussi avait bien envie de manger au bord de la plage.
En arrivant, l’accueil des gentils et très beaux serveurs nous donne déjà envie de rester.

L’ambiance est très chaleureuse, la musique style « lounge bar », un public très varié et sympa. Sans perte de temps, nous avons commandé les cocktails pour bien trinquer au début du séjour.

Le repas se termine, mais Francis O. cherche encore à manger, même après avoir bu sa bière, mangé son plat de brochettes de Saint-Jacques, du riz, des légumes et un dessert copieux : crème brûlée. Le pauvre n’avait pas eu le temps de manger dans la journée après un long trajet en voiture BlaBlaCar jusqu’à Lorient. Vous voyez bien ce qu’on fait pour un week-end prolongé de plongée !

Nous avons bien dîné à « La Base » situé à côté de la base des sous-marins de Keroman. Un décor bétonné dans un bâtiment qui abritait un sous-marin visible de l’extérieur. Cette atmosphère nous a bien fait réfléchir sur le passé de la ville car à Lorient la seconde Guerre mondiale a laissé des traces dans la cité et bien évidemment sous l’eau aussi.

Le premier jour de plongée est toujours bien mouvementé. Nous avons été très bien accueillis par le centre de plongée, l’équipe était vraiment au top. Le temps était couvert, quelques gouttes tombaient, mais comme dit Serge “ce n’est pas grave, on ne va pas à la plage”.

L’eau était à 15 degrés, un vrai soulagement bien sûr, après des semaines de canicule, la fraîcheur bretonne fait du bien. Dans le bateau en chemin pour le site « Pyramides », nous avons remarqué les belles lunettes de soleil de Francis C.

Sous l’eau, c’était un vrai paradis, des étoiles de mer de toutes les tailles, couleurs et formats. Le groupe N1 a vu une belle langouste qui d’ailleurs a bien sympathisé avec l’encadrant, car ses antennes frottaient les doigts de Serge pendant que les autres admiraient le moment.

Vers 20h, on part à pied pour dîner en bord de mer, en prenant le chemin de la plage.

Le soleil nous réchauffe enfin après une journée passée sous l’eau. Le cadre était magnifique. Le premier groupe est parti en avance et le deuxième composé de Romain, Francis O, Alex et Édouard a pris un peu de retard. Alex les a guidés vers le restaurant, mais après une heure de marche, Romain s’est demandé si le chemin était finalement le bon. Alex a constaté qu’ils marchaient dans le sens inverse. Les quatre garçons sont arrivés en dernier alors que les autres buvaient déjà le deuxième apéro.

Là, c’était un banquet de moules (pour le grand plaisir d’Arnaud) et de poissons. Le soir nous sommes allés dîner au bord de la plage chez « La folie douce ». Les cocktails étaient délicieux, mais Francis C. n’a pas pu boire son vin rouge, car il a tout renversé, alors qu’on commençait l’apéro doucement… Bref, le dîner était très sympathique.

Le samedi a bien commencé par Francis O. qui ne s’est pas réveillé, mais PAEC est toujours très diplomatique. Nous avons plongé, le matin et l’après-midi, sur l’épave du remorqueur Cyrano localisé à la Pointe du Grognon. Ainsi, le groupe des plongeurs expérimentés a eu aussi l’occasion de le connaître vu qu’ils sont allés le matin visiter l’autre épave du sous-marin U171. L’épave était plutôt impressionnante (surtout pour les premières bulles) et la faune aquatique merveilleuse. Un vrai coup de cœur. Après cette journée encore très riche, nous sommes de retour à la maison et un barbecue gargantuesque est organisé… Crustacés, agneau, poulet, bœuf et arrosé de bons vins. Un délice.

Au petit-déjeuner, on ne voyait pas Francis O., mais après avoir cherché partout, nous avons trouvé le petit dormant dans le garage. La plongée du matin pour les poussins a été bien mouvementée. Ils partaient dans un zodiac, bien évidemment exposés au vent froid, à la pluie avec un marin d’un style « breton-viking ». L’aventure ne s’est pas arrêtée là. Attendez de lire la suite.

On s’équipe, mise à l’eau par bascule en arrière. Notre objectif était de trouver des grottes. Le chemin sous l’eau était magnifique, une décoration bien chargée d’algues, une vraie Amazonie sous l’eau. On voyait Arnaud qui ramassait les algues et les rangeait dans son filet pour faire de délicieux plats bretons.

À un moment donné, nous avons été surpris par le courant. À chaque mètre qu’on avançait, le courant était plus fort, mais pas de grottes. Après 22 minutes de plongée, nous palmions encore et encore. Un coup de courant nous a beaucoup chahutés, y compris nos plans pour trouver les grottes. On était complètement à la dérive. Pendant quelques secondes la houle assez forte cacha la visibilité sous l’eau. Puis Serge nous fait remonter à la surface et Édouard a entendu dire : « Oh là ! » Édouard est monté et a trouvé Arnaud et Francis. Ghiles remonte avec une palme à la main et une main amochée (C’était quoi ? Un congre ?). Immédiatement, on a fait la procédure d’urgence apprise en fosse. On s’est rassemblés et le bateau est venu nous chercher.

Pensez-vous que le « breton-viking » nous a aidés à monter ? Ah non ! Cela fait partie de notre entraînement. Dans le bateau en retour vers la plage, les poussins N1 rêvaient à se demander si cette expérience pouvait faire office de qualification pour le niveau 2…

Nous voilà pour le dernier jour du séjour. Le centre de plongée a proposé à Serge et Romain d’aller à la Pointe de Gâvres où se trouve l’épave du Thuringen. Les palanquées sont organisées et les points de repère sont fixés. La descente était tranquille, mais les premières images que Romain a voulu faire étaient bien ratées grâce à Édouard qui s’est écrasé sur les algues et le sable faisant une explosion de poussières et sédiments. Bon, Romain n’avait pas compris qu’Édouard était tellement ému par l’histoire qu’il simulait le naufrage du bateau et son arrivée sur le sable. Bref, l’expérience était suffisamment riche vu les poissons, les crustacés… Romain a trouvé un très bel hippocampe de mer et Serge une seiche bien cachée et posée sur une pierre entre les décombres du bateau.

Francis O. tremblait encore de froid, mais la palanquée de Serge est restée quand même 60 minutes sous l’eau. À la fin, une étoile de mer s’est accrochée sous la combinaison de Francis O. Trop mignon, mais heureusement qu’elle ne lui demandait pas d’air, car il utilisait déjà l’octopus de Serge. La palanquée de Romain arrive en dernier sur le bateau en se signalant avec le parachute pour repérer Ghiles et Arnaud. Les deux semblent enchantés par cette longue plongée qui était une des meilleures du séjour. Une belle visibilité, des sensations nouvelles et un super moniteur : un vrai plaisir ! Francis O. avait hâte d’arriver chez Pascal pour mettre son beau pull bleu.

Edouard et Arnaud