Comment équilibrer ses oreilles (par Serge H.)
Lors de nos immersions et à l’augmentation de la profondeur, le rééquilibrage des pressions de part et d’autre du tympan est nécessaire pour éviter de se faire mal aux oreilles et se blesser.
Il y a plusieurs manières de réaliser l’équilibrage actif de l’oreille moyenne et sa mise en équipression avec le milieu ambiant.
La manœuvre de Valsalva est à effectuer avant de ressentir une gêne aux oreilles : C’est la technique la plus facile, accessible à tous, mais aussi la plus traumatisante pour les tympans. La technique consiste à obstruer les narines en les pinçant entre deux doigts et effectuer un léger effort d’expiration en comprimant ses poumons d’un mouvement sec et bref partant du ventre sans laisser échapper d’air par la bouche ni par le nez. L’ouverture des trompes d’eustache se manifeste par un petit claquement ou un petit sifflement.
Il est préférable de la réaliser poumons vides (se réalise très facilement lors d’une immersion en phoque). Et si on effectue une apnée inspiratoire alors ne pas rentrer la tête dans les épaules, mais plutôt faire « la girafe qui mange les feuilles dans les arbres », c’est très imagé mais efficace 😉
La béance tubaire volontaire (BTV) : Cette technique consiste tout simplement à prendre conscience des muscles qui permettent d’actionner la trompe d’eustache et d’en commander l’ouverture. C’est la technique la plus difficile à pratiquer, mais la plus confortable. Malheureusement cette technique est difficile voire impossible à apprivoiser pour certains plongeurs, en fonction de leur morphologie. Une descente lente peut être nécessaire pour une bonne compensation. Elle est inefficace à des profondeurs en dessous du volume résiduel pulmonaire du plongeur apnéiste.
La manœuvre de Frenzel : Cette méthode plus douce que la précédente consiste à ouvrir les trompes d’eustache par un mouvement de la glotte (en déglutissant notamment). Cette méthode n’est pas traumatisante pour le tympan car l’équilibre se fait naturellement. Elle est assez difficile à maîtriser, notamment dans les premiers mètres où la variation de pression est importante et rapide. Elle demande par ailleurs de ne pas souffrir de sinusite.
La manœuvre de Frenzel bouche pleine : Identique à la technique Frenzel, mais à partir d’une certaine profondeur, la bouche-pleine est faite une seule fois et maintenue pour le reste de la plongée. Une pression constante est maintenue, voile du palais ouvert, par la langue, les joues et la mâchoire. Cette méthode permet de maintenir une pression d’équilibrage constante alors que la pression externe augmente.
La manœuvre de d’Edmond : Cette méthode consiste à avancer la mâchoire en avant tout en pratiquant Valsalva ou Frenzel.
La manœuvre de Toynbee : Par opposition aux autres manœuvres (Frenzel, Valsalva ou BTV), cette manœuvre est effectuée lors de la remontée. Au cas où, exceptionnellement, l’air ne puisse repasser de l’oreille moyenne vers la gorge au cours de la remontée, il peut être nécessaire d’utiliser cette méthode. Il faut alors se pincer le nez et effectuer un mouvement de déglutition tout en essayant d’inspirer par le nez afin de créer une dépression qui va attirer l’air au travers des trompes d’Eustache.
Informations complémentaires sur Wikipedia particulièrement sur les traumatismes.
En conclusion, il suffit d’essayer ces différentes techniques. Rien ne vaut l’expérience et l’entraînement.
Et bien sûr ne jamais plonger si on est enrhumé.
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