Séjour à Saint-PABU – Juillet 2023 (par Olivier L.)

« Une destination fraîcheur était programmée en cette fin de mois de juillet. »

Cap Finistère au bout de la Bretagne du 27 au 30 juillet 2023.

Pour l’occasion PAEC a accueilli 2 membres du club NAUTENA, Jean-Jacques, son président, et Olivier, un gentil membre, seul club naturiste, parisien, de plongée, d’apnée et de voile, auteurs de ces quelques lignes.

Après avoir traversé le mur de brouillard et son légendaire brouillard qui dissimulait la rade de Brest – on aurait presque pu entendre Miossec chanter tonnerre de Brest, c’est bien sous le soleil du soir que les 19 participants ont pris possession du gîte situé dans l’enceinte du château de keroüartz ou à proximité, dans un cadre idyllique, posé sur les bords de l’Aber Wrach. A Lannilis.

Mais c’est depuis un autre fameux Aber, l’Aber Benoît que nous avions rendez-vous pour effectuer nos 5 plongées depuis Saint-Pabu, face à la maison de Jane Birkin partie vers d’autres cieux ce même mois de juillet.

Les 5 palanquées se sont retrouvées sur le semi-rigide de Koréjou Plongée, pour plonger sur des sites aussi évocateurs que Karig, al Louët, Ganaoc, Arri ou Flez roudaut.

Mais il a fallu toute la puissance des 225 CV du semirigide de 7m50 pour gagner au large de Portsall dans une mer formée la fameuse épave de l’Amoco Cadiz.

L’épave mondialement connue de ce superTanker est encore bien ancrée dans nos mémoires.

Le naufrage de ce pétrolier de plus de 330 mètres de long, survenue au mois de mars 1978, au large des côtes bretonnes constitue encore l’une des plus graves catastrophes de l’histoire qui a contribué à forger la conscience écologique après la résistance menée contre l’implantation d’une centrale nucléaire à Plogoff, toujours dans le Finistère, et dont le projet sera par la suite abandonné.

Cathédrale de fer avec 20 mètres de tirant d’eau, cette épave a tenu toutes ses promesses. Tel un tombant, la coque repose par 30 mètres de fond tandis que son point culminant effleure la surface à 6 mètres seulement à marée basse.  La houle et le courant ne nous ont pas permis d’entrer dans les cavités mais le diamètre des cordes et bouts étaient tout aussi impressionnants que les homards qui évoluaient sur le fond à proximité du gouvernail.

Des sites riches aussi en langoustes, araignées énormes, seiches, vieilles et bars évoluant au gré des palanquées. Quel bonheur d’évoluer, en contreplongée et baignés par les rayons du soleil nous pénétrant, dans les forêts de laminaires parfois long de plus de deux mètres, oscillants – marquant ainsi la fin de l’étal-autour de la Balise Arri, autrement dit le chien en français.

Quelques chanceux ont pu se faire approcher par un phoque curieux au cours de la seconde plongée. Nous avons aussi vu l’escorte de deux dauphins venus nous saluer à distance pour notre dernière plongée.

C’était donc un week-end vivifiant –toujours dans une eau oscillant entre 14 et 15 degrés – mais nous étions revigorés (par la douche du vestiaire mais aussi) par la bonne humeur de chacun, l’enthousiasme tactile d’Alberto, les anecdotes livrées autour de bons plats typiques, que ne finissait pas de découvrir Yang ; tandis que certains, dont nous tairons les noms, sombraient avec le président (mais on a dit pas de noms) dans les vapeurs de cidre – ne recommande-t-on pas de consommer au moins 5 fruits par jour dans les messages de santé publique ? ce qui était largement le cas – !

Un grand moment de convivialité a été salué par l’arrivée de Lapin dans le club très fermé des quadras et au-delà ! Pour marquer le coup, et un peu dans l’improvisation de ce bout du monde, nous lui avons offert les plongées du week-end.

Faut-il encore préciser que nos deux représentants de Nauténa ont particulièrement apprécié cette sortie et les nombreuses réjouissances partagées avec chacun des membres de plongée arc en ciel à l’esprit ouvert et bienveillant.