MYCOSE ET PLONGEE
Ils sont partout ! Ubiquitaires et omniprésents, dans l’air, dans l’eau, sauvent nos vies,nous rendent malades, nous tuent, ils sont délicieux, parfois mortels peuvent contrôlerle comportement de certaines espèces aiment les endroitschauds et humides, ceuxque PAEC fréquente, leurs morphologies sont innombrables, bref ce sont leschampignons !Et des coins humides, nous en avons beaucoup. Les plis qui favorisent lesmacérations, le conduit auditif externe, le vagin mais aussi les ongles, la bouche etc….
Heureusement chez l’homme sain, les espèces pathogènes sont limitées et sont constituées essentiellement du groupe candida, principalement albicans, bien connu comme agent du “muguet” et des dermatophytes de la peau glabre et des phanères(ongles et cheveux). Comment reconnaitre une mycose ?Pour les candidoses : Au niveau des plis inguinaux, pli inter-fessier, plis sous-mammaires, plis abdominaux, plis axillaires : rougeurs, suintement et il est le siège de fissures et d’un dépôt jaunâtre avec sensation de brûlure, voire de douleurs,accompagnées de sensation essentiellement de brûlure, de démangeaison, de picotements
Au niveau auriculaire : otite externe (se référer au mot du médecin correspondant)
Au niveau vaginal : sensation de brulure
Au niveau buccal : inflammation gingivale ou desperlèches, fissurations humides rouges et croûteuses des coins de la bouche
Pour les dermatophytoses de la peau glabre : Lésions arrondies à contours circinés(dermatophytose à Microsporum canis anciennement appelé herpès circiné) à degrands placards à contour géographique [
Pour les dermatophytoses des grands plis : Lésion prurigineuse érythémateuse limitée par une bordure érythémato-squamo-vésiculo-croûteuse, centre de la lésion est envoie de guérison
Pour les dermatophytoses des plantes de pied : Lésions desquamatives hyperkératosiques ou vésiculo-bulleuses des plantes, des bords des pieds et destalons
Quels sont les facteurs favorisants ?
- Facteurs environnementaux chaleur, humidité et acidité (transpiration)
- Liés à l’activité :
- Combinaison macérant non lavée, non désinfectée, maillot de bain ou combinaison ou chaussons gardés humides entre deux plongées (exemple type des deux plongées le matin ou on attend au soleil sur le bateau),
- Combinaison mal rincée ou non désinfectée entre deux plongeurs,
- Détendeur non désinfecté,
- Stab mal rincée ou surtout non vidée et désinfectée.
- Facteurs personnels :
- Susceptibilité particulière aux mycoses,
- Malformation du conduit auditif externe,
- Diabète +++
Comment prévenir les mycoses : Hygiène
- Matériel :
- Matériel néoprène
- Sur le bateau : bien rincer la combinaison et les chaussons, gants, les désinfecter si possible entre chaque plongée (type SeptiOne Néoprène) les laisser sécher, si possible.
- Après le séjour :
- Ne pas mettre votre équipement à la machine à laver à plus de 40° vous risquez de détériorer de votre équipement et oui une combinaison en néoprène ça passe à la machine mais sans adoucissant et sans essorage.
- Avant la désinfection ouvrez les fermetures à glissière et les poches si votre combinaison en est équipée et retournez votre combinaison pour bien faire entrer la solution de désinfection.
- Immergez totalement votre combinaison dans votre solution pendant le temps indiqué sur votre produit désinfectant. Manipulez toutes les fermetures à glissière plusieurs fois pour bien faire pénétrer la solution notamment dans les manchons et doubles manchons et retirer le dépôt de sel ou sable présent. Sur un vêtement sec, procédez aux mêmes manipulations sur les fermetures et faites fonctionner la purge réglable.
- Après désinfection, rincez à l’eau claire et froide puis séchez dans un endroit sec, abrité du soleil et sans aucun contact avec d’autres surfaces pouvant être contaminées. Rangez votre combinaison dans un bagage sec, qui le protégera d’une éventuelle ré-infection.
- Gilet stabilisateur :
- Le vider après chaque plongée,
- Après séjour : Le rincer et au mieux le désinfecter et le laisser sécher purges démontées.
- Détendeur :
- Après plongée : le rincer à l’eau claire,
- Après séjour : l’immerger dans une solution désinfectante et le laisser sécher avant rangement.
- Hygiène personnelle :
- Douche rapide après plongée et douche totale en fin de journée en insistant sur les plis inguinaux, pli interfessier, plis sous-mammaires, plis abdominaux, plis axillaires.
- Ne pas utiliser de savons acide type Dermacide
- Pour les mycoses des plis, de la peau glabre et des pieds (candidoses et dermatophytoses) utiliser plutôt un savon de Ph alcalin (le savon de Marseille dont le PH 10 est idéal)
- Pour les mycoses vaginales : Porter des sous-vêtements en coton et en changer chaque jour. Éviter les vêtements trop serrés. Ne pas garder son maillot de bain entre deux plongées.
- Préférez la douche au bain et séchez soigneusement la zone du périnée.
- Évitez les savons acides ou trop détergents pour la toilette intime. Préférez les gels ou savons adaptés.
- Contre les otites externes : bien rincer et sécher le conduit auditif externe a l’eau douce. Chez les individus sujets aux otites externe une instillation d’alcool boraté à saturation est recommandée en fin de journée, l’alcool asséchant le conduit auditif
Un cas particulier : le pytiriasis versicolor s’attrape particulièrement en piscine et fosse et n’a pas de mesure de prévention : taches chamoisées sur peau blanche devenant achromiques et donc blanches sur peau bronzée.
Enfin des cas de teignes cutanées ont été rapportés après location de combinaisons mal désinfectées [
Comment traiter ces mycoses ?
Mycoses et dermatophytoses relèvent du même traitement : la durée de traitement diffère
– Gel, lotion et poudre sont privilégiés si la lésion est macérée et humide.
– Une crème est préférable si la lésion est desquamative et croûteuse.
– Le traitement dépend aussi de l’étendue de la lésion
– Pour les mycoses dermatophytiques des pieds le traitement peut être à la fois local et général
– Pour les mycoses vaginales, les antifungiques en ovules et crèmes sont disponibles
– Dans le cas du pytiriasis versicolor le traitement par imidazolé moussant est habituellement suffisant (kétoconazole sous forme de gel moussant en unidose).
Bref en cas de croisière lointaine du côté de la Papouasie un petit tube de crème antimycosique est un compagnon parfois bien utile au fond de la trousse de pharmacie…