Croisière Maldives – Mars 2023 par Francis C.

Revenir chez soi, heureux, la tête pleine de précieux souvenirs… Avoir fait de nouvelles connaissances, créé de nouveaux liens amicaux… Des souhaits précédant tout départ, et réalisés en ce qui me concerne lors de ma première croisière PAEC, parfaitement organisée par Denis et le CA : merci. J’ai adoré l’ambiance de notre groupe, celle de ma palanquée comprenant Serge, Fabrizio, Édouard, Pascal P.  

Les atolls et leurs passes à très fort courant se succéderont de Malé à Gan : 540 km dans l’océan Indien jusqu’à l’équateur, avec un retour dans un avion maldivien quasi neuf. Et pour nous rendre sur les lieux de plongées, pas de zodiac, mais un autre bateau, petit frère de notre fort agréable Carpe Novo, et venant régulièrement s’y coller. Pour passer de l’un à l’autre : une échelle et l’aide de deux membres attentionnés de l’équipage. Pour les remercier, c’était alors l’occasion de dire «choukouriya«, le seul mot que j’ai appris de leur langue ! 

Maldives… J’en rêvais depuis longtemps… 

Là-bas, on parle anglais, alors : Maldives ou «males dives« ? Non, nous étions un groupe mixte. Marie-Pierre a été la gagnante du retard de valise, celle-ci a pris son temps pour lui être restituée !  

Bad dives ou Good dives ?… Ça sera plutôt «very good dives« avec de nombreuses cases à cocher sur ma fiche d’envies subaquatiques.  

Première case : la case «requins». 

Pour en avoir, il y en a eu !! Des petits, des gros circulant devant nous, indifférents à nos présences accrochées au bord du récif. Et, dans le bleu, des très gros, rayés façon-tigre, nous tournant autour, dessus, dessous, passant devant nous … proches… quel spectacle ! … même pas peur ? … finalement, c’est plus dangereux de conduire sa bagnole !  Ils été en nombre, les gris, les pointes noires, les pointes blanches, les requins-marteaux sur un site préférentiel, des requins-tigres, un bouledogue, des silver-sharks : Et pas en un seul exemplaire ! 

Deuxième case : les raies mantas. 

Et ce matin-là, il s’agissait d’aller à leur rencontre dans une station de nettoyage. Mais l’excellente visibilité de toutes les plongées du séjour n’était pas au rendez-vous, ainsi que les créatures espérées, alors, à défaut d’admirer du gros, notre palanquée a observé du petit ! C’est que, Albie (Ibrahim de son vrai nom), notre excellent guide, a une vue géniale ; et quelle gentillesse, quel sourire (plus faciles à apprécier hors de l’eau, c’est vrai !). 

Alors, après le petit déjeuner, nous y sommes retournés. Le courant avait changé de sens, venant de l’extérieur du lagon ; bonne visibilité et les raies sont là, si proches de nous, en toute confiance. C’est la dernière plongée du séjour, le bouquet final ! Un de ces moments que tu gardes en mémoire toute ta vie : une raie s’immobilise au-dessus de moi … J’arrête de respirer… J’ai envie de la caresser… mais non !! ne pas toucher, goûter l’instant magique… 

Des moments magiques, il y en a eu plein d’autres : merci le hasard. Le ballet des requins-marteaux, le magnifique poisson-feuille mais je n’avais pas emmené mon appareil photo dont le caisson d’ailleurs n’est pas resté étanche par la suite ! 

Et puis il y a eu ces nombreux perroquets à bosse croisés sur le récif bordant une passe : je n’avais pas pu résister à l’envie de m’accrocher pour les observer de près, voyant ma palanquée emmenée par le flot, mais que J’ai bien sûr vite rattrapée !  

Et cette autre fin de plongée où emportés par le courant rapide, survolant et admirant les coraux, certes moins colorés qu’en Égypte, mais ayant des formes extraordinaires, nous nous sommes étrangement retrouvés au calme au dessus d’une colline de sable blanc me faisant penser à un glacier alpin avec le bleu profond du ciel en arrière plan… et ensuite pour terminer : Tortues Land ! je n’en avais jamais vu autant, en si peu de temps, volant en pleine eau ou nichées au creux du récif.  

Mes impressions de voyage seraient incomplètes sans parler du confort du navire, et des repas : très importants, les repas ! Satisfaction totale ! Pas facile de rester raisonnable à table ! Personnellement, j’ai beaucoup apprécié les poissons pêchés à l’arrière du bateau et découpés sur place comme cet espadon-voilier … Et puis un soir, il y a même eu una torta di compleanno pour fêter Fabrizio. 

Et la météo ? … sans surprise : chaleur bien sûr, soleil, mais pas toujours, histoire de préserver nos peaux sans doute, et l’eau à 28-29 degrés pour satisfaire les plus frileux d’entre nous. 

Côté paysages : l’océan à perte de vue (étonnant, non ?!) et les atolls successifs, palmiers et plages de rêves mais vus de loin, sauf ce soir là où le dîner se déroula sur une petite île ; ceux qui en ont fait le tour ont pu constater combien certains ne respectent pas leurs lieux de passages et combien le traitement des déchets ou l’éducation en l’absence de poubelles ont encore ici beaucoup de progrès à faire.  

Merci et bravo à l’équipe du bateau qui avait installé tables et chaises pour nous permettre d’apprécier confortablement leur barbecue et qui avait réalisé un tableau sur le sable : deux raies mantas dans la lueur des bougies les encerclant. 

Quelques regrets peut-être ? … c’est vrai, les regrets ça ne sert à rien, mais néanmoins :  

Endormi dans ma cabine, j’ai loupé la visite du requin-baleine que certains sont allés admirer dans l’eau, de près, à l’arrière du bateau. 

J’aurais dû bosser l’anglais avant de partir ! m’offrant ainsi toutes les chances de comprendre parfaitement les briefings. Fort heureusement, Denis traduisait. 

Et le regret de ne pas aimer jouer aux cartes pour pouvoir partager le plaisir des amateurs de tarot. 

Il y a eu aussi un «je ne sais quoi« qui a parcouru certains d’entre nous occasionnant quelques désagréments digestifs… vite oubliés. Toutefois, je ne vais pas terminer ce récit de voyage là-dessus !! …… 

Plonger, c’est être en apesanteur mais pour atteindre ce plaisir immense, il nous faut d’abord quitter la terre ferme ou plutôt la plate-forme de mise à l’eau, et, parfois, ce n’est pas sans douleur : mon bloc maldivien et l’avant bras gauche de Romain, notre président, s’en souviendront longtemps !