Croisière Nord Mer Rouge – Juin 2024 par Romain F.
Comme tous les petits nouveaux, je n’échappe pas à la tâche de la rédaction du compte-rendu. Mais pour rendre hommage à mon travail à la télé, j’ai décidé de vous l’offrir sous forme d’une mini-série, j’espère qu’il vous divertira !
Nouveaux arrivants, jeunes autonomes ou encore encadrants confirmés, la famille des plongeurs Arc-en-Ciel ne cesse de s’agrandir. Entre la gestion du matériel, la formation des N1 ou une consommation d’air à diminuer, chaque jour, ils relèvent le défi. Et même s’ils profitent de la vie à 100 à l’heure lors des apéros, ils peuvent compter les uns sur les autres, car ils n’échappent pas aux difficultés de la plongée sans filtre, mais avec humour.
Jour après jour, vous allez vivre avec eux et partager leurs plongées.
Épisode 1 : L’arrivée
Réveil à 5h, aïe. La grisaille parisienne m’accueille alors que le soleil pointe timidement au-dessus des immeubles. Derniers préparatifs, je débranche les multiprises, je jette mon sac sur mon dos et je pars affronter les rues encore désertes.
Après les heures de transport et de vol, nous touchons enfin le sol égyptien. Les dernières minutes sur la terre ferme sont comptées. Nous découvrons le Volantis, un bateau magnifique avec un équipage accueillant et sympathique ! Le bateau comporte plusieurs ponts, tous climatisés, chaque chambre avec 2 lits et sa salle d’eau. À l’extérieur, de nombreux matelas et canapés permettront à tous de lire ou de faire la sieste au soleil !
Le masque sur le visage et le détendeur en bouche, j’attends derrière Serge qui se jette à l’eau avec Christophe. La pression monte et les questions s’accumulent : vais-je réussir à passer mes oreilles ? Est-ce que je vais beaucoup consommer ? Je n’ai plus de temps pour y réfléchir, la place est libre devant moi. La main droite sur le masque et le détendeur. Je saute. Je fais le signe ok et m’éloigne du bord afin de retrouver Serge. Tout le monde est paré, je suis bien lesté. Nous plongeons. Et là, toute l’inquiétude disparaît. Alors que nous descendons de seulement quelques mètres, déjà des poissons curieux viennent voir qui débarquent.
Nous découvrons le Poseidon’s reef, un petit plateau avec un jardin de coraux. Cette première plongée durera 40 minutes avec une profondeur max de 14 m. Mais ces 40 minutes furent merveilleuses et m’ont épatées. Entre les couleurs des coraux qui s’étendent à perte de vue et les nombreux poissons, ma première plongée en Mer Rouge est une réussite.
Épisode 2 : La première épave
Entre-temps, a lieu la plongée sur le Rosalie Moller, un cargo britannique ayant coulé à plus de 30m. Je ne participe pas à celle-ci, n’ayant pas assez d’expérience. Mais il est bien noté que cette plongée marquait la 100ᵉ de Ghiles, félicitations !
La mer est plutôt agitée lors de la mise à l’eau, mais une fois les 5 premiers mètres descendus, le calme revient rapidement. Et quel spectacle, alors que nous plongeons doucement, la silhouette immense du Thistlegorm apparaît.
On se sent soudainement minuscule alors que l’on découvre les restes du bateau. Nous nous approchons par la poupe, les canons sont les premiers que l’on découvre. Vient ensuite l’énorme trou qui sépare en deux l’épave. D’où on peut apercevoir divers objets encore bien préservés : des motos, des obus, des armes. Alors que certains plongeurs s’engouffrent dans la carcasse du navire, Serge préfère que nous restions à l’extérieur au vu du peu d’expérience que nous avons en plongée, Christophe et moi, encore N1 PE40. Nous nous éloignons un peu et tombons sur une locomotive, posée sur le sable, à quelques mètres de l’épave. On ne peut que s’imaginer la puissance des explosions qui ont amené le Thistlegorm à couler si celle-ci est capable d’envoyer valser sur plusieurs mètres une locomotive de plusieurs tonnes.
Dans les soirs qui suivent, nous avons profité du repas pour souhaiter un bon anniversaire à Bruno :) ! Lors d’un dîner délicieux préparé par le chef du bateau qui nous régale à chaque occasion.
Ras Mohammed, un des autres moments forts que j’ai trouvés durant ce voyage. Celle-ci commence par un magnifique jardin d’anémones avec de nombreux poissons-clowns. Des petits poissons bien plus agressifs que leur contemporain Nemo, mais ils partagent leur beauté et leurs riches couleurs.
S’ensuit une immense falaise sous-marine. La paroi rocheuse recouverte de coraux et divers animaux, nous la suivons alors que d’immenses bancs de poissons tournent autour de nous. Et si vous vous preniez à regarder en dessous, vous ne distinguez rien hormis une immensité bleue, sans rien à l’horizon hormis quelques poissons filant à toute vitesse.
Épisode 3 : Le grand noir
Shaab Mahmoud est ma première plongée de nuit. Pour celle-ci, je suis en duo avec Jean-marc sur un petit plateau peu profond. Et je pense que ce fut une de mes plongées préférées. Juste armé de nos lampes torches, nous nous éloignons du groupe, le faisceau de lumière à la recherche des poissons qui se cachent pour la nuit. Nous avons croisé des murènes, impressionnantes, dont une qui était à peine cachée derrière un rocher nous permettant d’admirer son long corps serpentant. De nombreux poissons-perroquet qui se préparent à former leur bulle d’air à la protection d’un corail. J’apprécie énormément le calme qui accompagne cette sortie.
Sur le bateau, les occupations sont diverses. Sieste, lecture, discussions ou bronzette. Certains préfèrent aussi s’éclipser pour des massages. D’après les différents avis récoltés, je vous recommande Michael, dont le massage a reçu la note honorable de 14/20 !
Épisode 4 : Les dernières plongées
Certains chanceux ont l’opportunité d’avoir une petite nage avec les dauphins. Ces derniers nous rejoignent sur un site d’épave. Ils sont le petit clou du spectacle après avoir vu autant de diversité sur tous ces différents sites, du jardin de corail aux épaves.
En tout cas, nous rentrons tous avec d’incroyables souvenirs de plongées et moments partagés ! Et c’est avec plaisir que nous retournerons une prochaine fois avec Seabase sur le Volantis explorer le reste de la Mer Rouge !