Comores/Kenya

En cette période de pandémie nos démarches pour la préparation de notre voyage aux Comores et Kenya ont été pénibles et de plus angoissantes, tests PCR obligatoires, obtention du visa kenyan uniquement par le site officiel sur internet, il faut télécharger les documents, les pièces ne doivent pas être trop lourdes, les code QR seront à enregistrer sur les sites Panabios, globalhaven.org, mais on s’entraide, les messages fusent sur WhatsApp.
Finalement nous atterrissons aux Comores, première halte à Moroni, la capitale, une capitale ça ?
Nous sommes frappés par la pauvreté, bicoques de parpaings ou de tôles, même les bâtiments officiels ont piètre allure, tiens voilà l’ambassade de France … un grand bâtiment d’une sobriété déconcertante, à des années lumières du beau palais Farnèse de Rome. C’est surtout la saleté qui nous a choqué, des détritus partout. Après une première nuit passée dans un hôtel correct mais décati, à l’instar des vieux hôtels roumains ou soviétiques… la piscine est attrayante mais de loin, de près on voit flotter des algues, bref nous commençons le grand périple pour atteindre le Laka lodge de l’île de Mohéli. Périple n’est pas un terme trop fort en raison du long parcours de deux heures et demi, par des routes à l’image des villages, en triste état, finalement nous arrivons aux bateaux, parlons plutôt de deux grandes barques motorisées. Misère je prends place dans la mienne en plein soleil, rien pour se protéger des rayons ardents des tropiques, peaux sensibles s’abstenir, la crème solaire est dans la valise, je suis quitte pour un bon coup de soleil sur les genoux, grand merci Pierre pour ta Biafine, qui a d’ailleurs fait plus d’un heureux … Arrivés à Mohéli nous avons fait  encore un long parcours en voiture, bizarre plus de traces d’ordures sur les bas-côtés, ah oui le président des Comores passe quelques jours  au Laka Lodge, pour sa venue ils ont du faire un effort. Caroline suggère que le président devrait se promener plus souvent sur les routes de l’archipel.  Le Laka Lodge est un endroit vraiment charmant, le jardin, les palmiers, le sable blanc de la plage en font un petit paradis, l’accueil d’Anne Sophie est très chaleureux.
Les plongées s’enchainent très vite, la première, le jour de notre arrivée n’est pas une réussite… Anne Sophie nous encadre, moins d’une demi-heure après l’immersion, après avoir tenté de communiquer sous l’eau, elle nous fait remonter, elle propose de replonger un peu plus loin… Mais pourquoi ? nous étions loin d’être sous réserve, pas de courant, aurait-elle mal interprété une lecture de manomètre ? Denis est sidéré, nous sommes perplexes, elle est confuse, désolée… Dans la même journée, comme pour ‘se rattraper’ elle propose une plongée de nuit, qui heureusement satisfait et ravit à l’unanimité ceux qui l’ont effectuée. Que dire d’Anne Sophie ? Attentionnée, généreuse, bienveillante, je le pense, soucieuse oui mais pour les plongeurs invétérés, super expérimentés de PAEC qui ont plongé dans toutes les parties du monde, elle est tout simplement trop timorée, elle vend du rêve diront certains… C’est vrai qu’elle est très enthousiaste, exaltée mais que dire des plongées ? Je pense que personne n’est déçu, mais la majorité dira qu’on a vu mieux. Pour ma part je me suis fait plaisir, plaisir des yeux, les nombreuses espèces de poissons : poissons anges, perroquets, poissons laits, poissons demoiselles, balistes, barbiers, poissons papillons, pégases, rascasses, poissons coffres, un champ d’anguilles jardinières, murènes… la liste est longue. A noter que les langoustes étaient nombreuses, elles m’amusent avec leurs grandes pattes et leurs longues antennes, elles surgissent des cavités, la bête étant bien planquée dans sa ‘tanière’.  En plus des coraux, on pouvait aussi admirer de belles gorgones orangées et de beaux canyons. Beaucoup ont déploré le manque de ‘gros’, même si quelques requins ont été remarqués par certains dont un bien imposant. Moi j’ai aimé comme toujours les tortues de mer, j’ai en mémoire un gros spécimen, bien intégré dans sa cavité, faite pour elle, sur mesure, dérangée, elle a fini par partir, majestueuse…
A propos de tortues, nous avons assisté, à une expérience extraordinaire, à la naissance des petites tortues qui sortent après l’éclosion des œufs des profondeur du sable. Après un terrible effort elles parviennent complètement étourdies, bien fatiguées en surface, mais assez vite elles frétillent, se précipitent vers la mer. Le soir vers 20h30 nous étions aussi nombreux à assister à la ponte d’une adulte, vision inoubliable.
Le départ pour le Kenya était mal engagé. Christopher, le manager de Indigo Safari, qui avait organisé notre voyage était des nôtres, il voyageait avec nous et était accompagné de ses enfants. Il nous annonce que son  test Covid effectué aux Comores s’est révélé positif : la douche froide, il ne pourra pas poursuivre le trajet, quelle tristesse…
Heureusement quelques jours après il a pu rejoindre l’Europe et se préparait pour la Dominique.
Le safari, au Masai Mara  est vraiment une réussite, on pensait que le peu de jours alloués nous laisserait sur notre faim, oui mais grâce à nos deux chauffeurs  le temps imparti a été bien fructifié : pour être bref et ne pas alourdir la rédaction on aura vu, à foison : buffles, antilopes, gnous, zèbres, gazelles, lions et lionnes avec trois accouplements en live, hippopotames, mais aussi de nombreux crocodiles, un guépard, des autruches dont une femelle en train de couver . Il manquait les rhinocéros, quant au léopard on ne l’espérait plus, c’était sans compter sur les yeux de lynx de Marie-Pierre, elle l’a aperçu, a fait arrêter le véhicule, il était au loin, on le voyait bien sur un monticule, de profil. Il scrutait l’horizon, il était majestueux avec sa longue queue, vision captivante.
En conclusion, oui le voyage était fatiguant, aux Comores et plus encore au Kenya,
Denis a fait le calcul en 3 jours 29 heures dans les 4X4 ,780 kms parcourus mais au final belle récompense ! ! merci à lui et à Christopher de nous avoir permis cette belle évasion, nous en garderons un merveilleux souvenir.

Daniel C.