TA…TA… Yoyo à Porquerolles (Par Christophe R.)

Non, Annie Cordy ne faisait pas partie de notre équipe de 13 plongeurs mais une de ses chansons mythiques nous a accompagné sur la fin du séjour…
Mais avant d’en arriver à l’explication de titre, il faut commencer par le commencement.

Pour tous ceux qui sont déjà partis en voyage Plongée Arc-en-Ciel, vous savez que tout se prépare déjà en amont : le restau où on va manger le jour de notre arrivée, qui prend quel train, les horaires… Bref, la logistique pour laquelle il est important que quelqu’un s’y colle…
Et là, notre DP (Directeur de Plongée), c’était Jean-Marc.

Nous voilà donc tous partis (ou presque) ce samedi 1er octobre 2022 par le Train pour Hyères de 9h09.
Serge, qui a raté son RER, est arrivé quelques minutes avant la fermeture des portes mais ouf, tous ceux qui devaient être là, sont à bord.
À notre arrivée à 13h40, Jean-Yves (un ancien de PAEC) nous a rejoints pour le déjeuner. Et c’est donc là qu’on m’a demandé de bien vouloir rédiger cet article ; comme il s’agit de mon premier voyage et surtout, de mes premières bulles.
Nous voilà donc tous partis au bus pour prendre le bateau pour aller sur l’île de Porquerolles. On retrouve les derniers copains qui ont préféré prendre l’avion (bravo le bilan carbone ! lol) enfin vu d’où ils partaient ils n’avaient pas trop le choix.

Et le départ d’Hyères s’est fait sous un beau soleil.

A l’arrivée à Porquerolles, 25 minutes plus tard, notre carrosse nous attendait avec notre pilote Loïc, direction le centre de plongée pour choisir notre matériel. Oui, car niveau 1 premier voyage, je n’avais que mon masque…

Une fois nos affaires prêtes pour le lendemain, on se retrouve tous pour un apéro commun avant le dîner.

Dimanche 2 octobre, voici enfin le moment tant attendu : je vais me jeter à la mer et mettre en pratique tous les exercices appris à la Fosse. Départ 8h15 pour les Medes, 2 rochers « jumeaux » avec une première plongée à 18/20 mètres où j’ai vu des gorgones, des étoiles de mer, 2 gros mérous… Je suis complètement sous le charme, hypnotisé, peut-être aussi à cause un peu du froid, l’eau est à 15 degrés.

L’après-midi, on retourne au même endroit car la mer est agitée et cet endroit est un peu à l’abri. Je suis toujours avec Serge, cette fois nous contournons le rocher par l’autre côté, je vais voir mon premier oursin bleu, une grosse rascasse et une plus petite. Je ne vois pas le temps passer sous l’eau tellement c’est merveilleux.

On rentre à 16h30 et j’attends mon acolyte de chambre, Olivier, pour aller manger une glace, humm…

Pour notre deuxième jour de plongée, direction le Sec de la Jaume Garde. Cette fois, je suis avec Jean-Marc, le DP : encore plus beau que la veille : riche en poissons et une flore magnifique : je vois mes premières murènes, des mérous… Mais on a vite froid l’eau est toujours à 15.

L’après-midi nous allons à la « Piste de ski ». Une plongée « plus technique » pour moi, Jean-Marc me fait une panne d’air et vidage de masque, que j’aurai du mal à vider complètement, ce qui me donne la sensation d’une « mauvaise » plongée. Mais ça fait partie de l’apprentissage et toutes les expériences sont enrichissantes. Ma flottabilité n’est pas encore bien maîtrisée, je gonfle/dégonfle trop souvent mon gilet au lieu d’utiliser davantage mon « poumon ballast ».

Comme certains sont en préparation du N2, la glace de fin de journée sera remplacée par un cours sur la réglementation, très intéressant, animé par le trio Jean-Marc, Serge et Fred.

Et ce soir, après mes 4 premières plongées, je suis un N1 accompli.

Mardi 4 octobre, 3ème jour de plongée, levé à 7h pour participer avec les copains prépa N2 à l’épreuve des 250 mètres PMT (Palmes/Masque/Tuba). Comme je suis nageur, je les charrie un peu et on rigole pas mal, ça aide à décompresser pour ceux qui stressent un peu pour leur niveau (Euh, Olivier peut-être ? MDR).

A 8h30, tout le monde s’en est bien tiré et les confirmés (N2 et N3) nous rejoignent pour partir au Sec du gendarme. Une belle plongée où je continue à progresser, je me débrouille mieux avec l’inflateur. Je vois toujours des murènes, mérous et plein de petits poissons dont j’ignore les noms.

On rentre vers 11 heures et on va prendre un verre au port, comme tous les matins, il fait beau, le soleil nous réchauffe, ça fait du bien.

L’après-midi nous partons à la Gabinière, plus loin (40 minutes de bateau). Je fais toujours équipe avec Jean-Marc qui me « briefe » pour cette plongée : il y a du courant, il faut être prudent et le bateau nous « jette » moteur allumé. Je n’ai pas peur, je suis à l’aise dans l’eau et j’ai une totale confiance en Jean-Marc.

Je pense que ça restera ma plus belle plongée de la semaine : l’eau est à 20 degrés et dès le début on tombe sur un banc de barracudas, ils sont des dizaines et des dizaines, cette couleur argentée, ils tournent autour de nous et sont partout, c’est magnifique !

Mercredi 5 octobre, 4ème jour de plongée, le stress monte un peu plus pour mon coloc, Olivier. Il veut valider son N2 à Porquerolles mais la veille son masque s’est cassé et il perd un peu ses moyens.

Levé à 7h pour cette fois faire l’épreuve du « Capelé » : nager 150m aller-retour tout équipé.
Bien sûr, on y arrive tous, bien coaché par Fred et dans la bonne humeur.
Nous voilà parti vers la presqu’île de Giens sur le site d’Escampo Bario. Je fais équipe avec Pascal (Pascalou) qui vit en Guadeloupe et pour qui la température de l’eau de Porquerolles le change.
On se balade tranquillement et à un moment on voit un « puits » un passage entre 2 rochers qui nous fait descendre un peu plus bas. On le prend, tout se passe bien, Pascal pensait que j’aurai peut-être une crainte, mais non.

L’après-midi, on part sur l’épave du Cimentier. Comme Ghilez me le dit, j’imagine les restes d’un immense paquebot commercial qui serait impressionnant. Mais là, déception, on dirait une grosse boîte de conserve, à 14 mètres de fond. On la traverse quand même avec Pascal puis on s’éloigne vers les canyons, entre les rochers, c’est superbe, on voit une murène qui se faufile dans la posidonie, je suis sous le charme.

Le soir, un nouveau cours sur les ADD (Accidents de décompression) et un petit apéro : la bière ambrée de Porquerolles me plaît bien.

Jeudi 6 octobre : 5ème et dernier jour de plongée. Le stress est à son maximum : Olivier va aller sur l’épave du Sagona (ou Grec) avec les N3 à 40 mètres, pour sa première plongée dans la zone des 40 mètres. Nous, on va retourner aux Mèdes : je suis dans la palanquée de Fred avec Boum et Francis. On en profite au max !

Est-ce la fin proche du séjour ? Le stress ? La fatigue ? Un peu de tout ça mêlé mais au retour du petit-déjeuner, délire avec Olivier dans la chambre qui met Annie Cordy à fond « Tata Yoyo »… Et nous voilà partis sur nos chansons de jeunesse, je lui parle de Carlos et « Big Bisous », le fou rire nous prend et on se marre bien.

En chemin, on croise Pascalou, on entonne Tata Yoyo et Pascal nous fait écouter la version « dramatique » réalisée lors d’une émission « The Voice » par Jim Bauer. Je vous invite à l’écouter, les paroles prennent une toute nouvelle dimension et je pense que vous aurez les larmes aux yeux.

Donc voilà l’explication du titre, ce fou rire du jeudi, je ne l’oublierai jamais car ce qui compte dans un voyage, ce n’est pas seulement la destination mais aussi les compagnons avec qui on le fait.

Aussi, je remercie mes 12 camarades :

Jean-Marc, Serge, Fred, Pascalou, Ghilez, Edouard (Doudou), PAF (Philippe-André), Boum (Boumedienne), Francis, Michaël, Fabrizio et bien sûr Olivier, mon coloc de chambre.

Vivement les prochaines sorties.

Olivier a été reçu au N2, félicitations !